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  • Photo du rédacteurCanon 6D Mk II

L'Auvergne


Cette année, c'est compliqué de se décider sur une destination étrangère entre les conditions d'entrée, le risque d'être bloqué sur place ou de devoir rentrer après deux jours et les règles qui changent tout le temps. C'est donc l'occasion parfaite pour visiter la France, d'autant qu'il y a ce qu'il faut chez nous. Après le ski et la côte normande, on choisit les volcans d'Auvergne.


Direction Vichy sur la route de Clermont-Ferrand, pour une pause déjeuner sous le soleil au bord de l'Allier. La balade dans le parc Napoléon III est agréable et permet de se rafraichir un peu, mais l'intérêt de la ville se trouve surtout dans les sources d'eau qui auraient des vertus sur la santé. A la Halle des Sources, il est possible de récupérer et de goûter l'eau de sources Célestins, ainsi que d'autres réservées aux curistes des thermes à côté. Elle est naturellement pétillante et appliquée sur la peau, elle devient toute douce.


Clermont-Ferrand sera notre camp de base pour les deux premières nuits. Changement d'ambiance, on y arrive sous la pluie. Outre la cathédrale que l'on a pas pu visiter, la ville est grise et monotone (la pluie n'aide certainement pas) mais elle est suffisamment proche des premiers volcans pour y faire halte. Hormis une balade au centre-ville, on ne s'y attardera pas.


Le deuxième jour, on part donc en randonnée sur le Puy Pariou qui est le premier volcan de la Chaine des Puys sur notre liste. En partant relativement tôt, il reste beaucoup de places même un dimanche début septembre sur le parking des Goules (dans l'après-midi, il est plein et les voitures sont garées sur la route). Il y a deux accès pour le sommet : par les marches ou par la forêt. On choisit de faire une boucle et de prendre les marches à l'aller. La randonnée est plutôt facile même si gâtés par la météo, on souffre de la chaleur pendant l'ascension au soleil. Au sommet, on voit bien le cône formé par le cratère du volcan et on se retrouve à marcher sur les roches rouges volcaniques caractéristiques. La vue sur le Puy de Dôme ne nous quittera plus ensuite.

Puy de Dôme
Vue sur le puy de Dôme depuis puy Pariou

Puy Pariou
Cratère du puy Pariou

On continue la grande boucle par le puy de Clierzou, le Grand Suchet et les grottes de Clierzou. Seule la descente depuis le grand Suchet dans les cendres volcaniques est un peu technique, mais sinon tout se fait très bien. Prendre la boucle dans ce sens permet de terminer sur 2 kms de plat dans la forêt, à l'abri du soleil avant de regagner le parking en milieu d'après-midi.




Comme il reste du temps, on monte au Puy de dôme grâce au petit train (voir les horaires et tarifs ici) en 15 minutes. On ne le regrette pas en voyant les randonneurs faire l'ascension à pieds. D'autant plus que du sommet, on aperçoit les 12 kms de chemins que nous avons emprunté juste avant, et la vue est imprenable sur le puy Pariou, typique des volcans avec son cône creusé. L'endroit est idéal pour les parapentes et on assiste à un ballet d'une cinquantaine de parapentistes qui s'enchainent les uns après les autres.




On passe les jours suivants dans un Airbnb à Mont-Dore. La ville est centrale pour toutes les balades que l'on fera ensuite dans la région et l'appartement est grand, calme, dans un ancien bâtiment des thermes. Les prix sont moins chers en septembre et il n'est pas compliqué de se garer non plus. La remise des clés est autonome, il y a tout sur place : cuisine, 3 lits et machine à laver (très pratique pour les randos). Du balcon, on voit même le puy de Sancy, qui est aussi le plus haut volcan d'Auvergne. Le vendredi, on ne sait plus où donner de la tête sur le marché tant les étals sont plein de fromages locaux, de saucissons ou de confitures de myrtilles. La spécialité ici, c'est le Saint-Nectaire !


Il y a beaucoup à faire dans la région mais une semaine suffit : certains spots sont accessibles directement en voiture comme le point de vue sur les roches Tuilières et Sanadoire ou les lacs de Guéry et Servières, d'autres méritent de petites balades ou randonnées comme les villages de Chambon, Murol ou la grande Cascade du Mont-Dore. Mais l'incontournable à ne pas rater reste le duo Sancy-Chaudefour. Je conseille ce site (existe aussi en appli) qui recense toutes les infos à connaître sur la région et les randonnées à faire, très bien fait et complet.



La vallée de Chaudefour est une balade facile sur terrain plat et très jolie. Après avoir franchi une petite forêt, on se retrouve au milieu des montagnes formées par un ancien volcan géant : le Sancy. D'en bas, on admire toutes les crêtes qui nous entourent et qui ne sont rien d'autre que la randonnée que l'on fera ensuite sur les Crêtes du Sancy.


A l'inverse, cette randonnée-là se mérite. Avec 20 kms et 1000m de dénivelés, elle est longue et plus difficile mais inévitable. Elle offre les plus beaux points de vue dans des paysages toujours différents entre vautours, mouflons et myrtilles sauvages à perte de vue et reste notre coup de coeur de la semaine. Il faut rajouter quelques centaines de mètres pour accéder au sommet du Sancy depuis lequel la légende dit qu'on aperçoit 1/7e de la France et le Mont-Blanc. Je vous laisse aller vérifier !








Après cette journée, on ne force pas mais on profite d'une balade tranquille autour du lac Pavin d'un bleu turquoise. En pique-niquant au bord, on imagine une forêt de sapins sans fin tout autour du lac comme on pourrait le voir au Canada par exemple. Ce lac est le plus joli qu'on ait pu voir dans la région et est formé par un ancien cratère de volcan. Il est interdit de s'y baigner et des panneaux indiquent qu'il n'a pas de fond (on a vérifié, c'est faux ;) ) ! Sur la route, on s'arrête aux grottes du Cornadore où s'écoule là aussi une eau aux vertus bienfaisantes depuis des milliers d'année. Les romains utilisaient ces eaux chaudes naturelles chargées en minéraux pour cicatriser leurs blessures parait-il.


Tips : Il est possible de visiter une fromagerie et de voir la fabrication du fromage gratuitement à la ferme Bellonte, tous les jours de la semaine à 17h. C'est encore meilleur de goûter un St Nectaire que l'on a vu naître.




Enfin, les derniers jours sont placés sous le signe de la gastronomie ; je repousse depuis le départ le moment de goûter à la truffade, plat emblématique du coin parce qu'il faisait beaucoup trop chaud. C'est finalement au Buron du col de la Croix Saint-Robert qu'on y goûtera enfin, et sans regret ! Le plat est extrêmement copieux mais délicieux. Le restaurant-bar est seul sur le col, avec une vue imprenable sur les montagnes et au départ de plusieurs randonnées dont celle du Puy de la Tâche que l'on fera l'après-midi même. Assez courte, la vue à son sommet n'a rien à envier à celle du Sancy.




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