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  • Photo du rédacteurCanon 6D Mk II

Road-trip en Nouvelle-Zélande

Fin octobre 2019, on doit se rendre à Auckland pour une conférence de thèse. Pas de souci ! Le 26 octobre, arrivée dans la capitale au petit matin après 35h de trajet (11h d’escale c’est assez long pour aller visiter un peu San Francisco). Fatigué, mais heureux ! On commence par un contrôle des affaires de camping par la biosécurité : les bottes et la tente sont nettoyées pour éviter la transmission de germes sur le territoire, et il est interdit d'apporter quoique ce soit de comestible. Après avoir déposé les bagages à l’hôtel, je fais mes premiers pas à Auckland, la capitale économique du pays : il y a plus d’habitants ici que dans toute l’île du Sud ! Le soleil est là, il fait frais et la ville est paisible. J’aperçois un groupe qui fait du yoga à l’ombre d’un arbre, l’ambiance est sereine c’est chouette. Le port l’est tout autant même si la construction d'un métro esquisse de nombreux travaux dans tout le centre. À 16h, le voyage et le décalage horaire se font bien sentir, c’est parti pour une nuit de dodo (enfin jusqu’à 4h). Ces 4 premiers jours permettent de se remettre d’aplomb pour la suite du voyage.

Tip's : Se poser sur un rooftop du port en fin d’après-midi (le "Dr. Rudi’s Rooftop" brasse sa propre bière)

Attention depuis juillet 2019, il faut le NZeTa et depuis octobre 2019, l’IVHL (utile vu l’état impeccable des sentiers de randos et les moyens apportés gratuitements (navettes, sanitaires...)

Jour 4 : Auckland > Tekapo.

C’est le grand jour, retour à l’aéroport pour rejoindre Christchurch sur l’île du sud. À la réception pour le check-out, à l’agence de location de voiture, tout le monde est déguisé pour halloween. On croise énormément de vans « Self contained » ou non, et c’est vrai que voir ces petites installations à la Tiny home sur 4 roues, ça donne envie. L'ambiance est cosy à l'intérieur. Mais au printemps (octobre/novembre), on opte pour la voiture + tente en se disant qu’on pourra toujours dormir occasionnellement à l’abri, et ce n’était pas un mauvais choix. On s’en tire pour seulement 125€ les 17 jours de location chez Ace, car on remonte de Christchurch à Auckland, le sens le moins convoité. D’autant que les vans ne peuvent pas stationner n’importe où en NZ, même si certains emplacements sont gratuits (mais généralement sans facilities). Notre prochaine compagnon de route sera une Nissan Tida, volant à droite comme en Écosse cet été. On reprend vite l’habitude en fait, même si on signale régulièrement son intention de tourner avec un coup d’essuis-glace. On prend donc la route sans souci, les premiers kilomètres ressemblent beaucoup à la campagne française, avec des champs sur des terrains plats. Direction Tekapo, réputé pour être l’un des ciels étoilés les plus purs la nuit. Ça tombe bien, les quelques nuages disparaissent le soir et on a le droit à un magnifique coucher de soleil sur le lac.

Tip's : Pour les nuits, on utilisait principalement les applis Rankers Camping NZ et Campermate. S’il fait trop froid en tente, dormir au Lake Tekapo Motels & Holiday Park dans une cabine pour 2 à 60$ le tout, pile sur le lac.

Jour 5 :

Cette journée est réservée au Mont Cook, et la route qui y mène est juste sublime, longeant les eaux bleues laiteuses du lac Pukaki. Sa couleur vient du fait qu’il est alimenté par les glaciers. La rando Hooker Valley track est facile et grandiose, en 3h A/R jusqu’aux pieds du Mont Cook où de minis icebergs se détachent sur le lac, cette journée sera dans le top 3 des meilleurs spots du voyage, immanquable et on aurait pu y rester la journée. Les photos parlent d'elles-même.

Tip's : Si vous faites étape à Cromwell après cette journée, il y a de nombreuses Wineries dans le coin.

Jour 6 :

Sur la route, on s’arrête un instant prendre des photos des paysages typiques avant de rejoindre Queenstown pour une balade le long du parc et de la plage. C’est la capitale du sport et ça se voit tout de suite, dans le parc, sur le lac et dans les airs : jets, sportifs, canoë, parachutes et ski l’hiver, il y en a pour tous les goûts. On profite du soleil et on continue vers le Sud pour dormir au TOP10 Holiday Park de Te Anau.


Jour 7 :

On dormira deux nuits à Te Anau, au bord du lac éponyme, pour pouvoir rejoindre l’un des spots les plus beaux de NZ : Milford Sound. On est au pays des fiordlands et celui-ci est le seul que l’on peut rejoindre par la route, en 2h aller simple. Sur la route on croise notre premier kaka, un oiseau très curieux qui ne vole pas beaucoup. Il se pose sur les voitures pour traverser la montagne via un tunnel. Plusieurs compagnies permettent des tours en croisière de 2h (les prix diffèrent mais les circuits sont tous les mêmes). On choisit Mitre Peak : le bateau est plus petit avec peu de monde et les places sont limitées donc c’est agréable. Toujours aucun nuage à l’horizon, apparemment on a eu de la chance, les locaux nous disent que la zone est connue pour être extrêmement pluvieuse et qu’il est très rare d’avoir un ciel si bleu ici, Top. On y verra des cascades à foison, des phoques et même des pingouins !

Tip's : prévoir à manger et faire le plein à Te Anau, il n’y a rien à Milford Sound. Aussi, un parking gratuit avec une navette gratuite se trouve juste avant l’arrivée, au niveau de l’aéroport.

Jour 8 :

Retour par la même route (pas le choix c’est la seule) pour rejoindre Wanaka, afin de remonter ensuite par la côte ouest. On prévoit de faire le Rob Roy glacier mais la rando est fermée à cause d’un éboulement, dommage. On prend notre temps pour se balader le long du lac, admirer l’emblématique Lonely Tree et goûter pour la première fois le lamb au resto le Big Fig en face du lac, qui prépare des plats Healthy au four à l’avance, ça fait plaisir un vrai repas ! On rencontrera des français qui nous parlent d’une rando dans le coin qu’ils ont adoré, Isthmus Peak : ce sera notre programme du lendemain.

Jour 9 :

À cheval entre les lacs Wanaka et Hawea, Isthmus Peak est un A/R de 16 kms qui grimpe tout le temps, mais qui vaut son pesant de cacahuètes. Plus on monte, plus on en prend plein les yeux. On n’aura pas vu le Rob Roy, mais une fois en haut, une vue à couper le souffle sur les deux lacs et des montagnes de tous les côtés. Le temps est toujours avec nous, génial. Bien fatigués, on se dirige vers les nuages pour rejoindre la côte Ouest, réputée pour être très pluvieuse. On n’y aura pas échappé.

Halte à Makarora dans la vallée par une météo très grise et froide : le feu de cheminée dans le salon du chalet fait du bien !

Jours 10 et 11 :


On se réveille sous des charges d’eau, la côte Ouest fidèle à sa réputation apparemment. Cette pluie diluvienne et ce brouillard ne nous quitteront plus jusqu’à Nelson : on n’y voit pas à 10 mètres. Ce sera notre seul regret du voyage : les glaciers Fox et Franz Josef. Ils sont normalement visibles de plus ou moins loin via de petites randos, mais avec cette météo (et les prévisions étaient pires !) ça n’aura pas été possible malheureusement. C'est dommage car ces glaciers sont voués à disparaitre peut-être même à court terme à cause du réchauffement climatique. On peut voir des time-lapses inquiétant sur youtube et un mouvement militant se crée contre les hélicoptères qui amènent en continu des touristes sur les lieux : ce sont en fait les plus gros pollueurs et c'est ironique de savoir qu'ils détruisent en fait ce sur quoi leur business tient. Du coup on trace et on se rattrape en dormant chez Doug sur Greymouth, un airbnb 100% néo-zélandais hyper amical qui nous raconte son histoire toute la soirée. Sur la route, on a même la chance de voir un troupeau de cerfs au loin.

Jour 12 :

Les prévisions n’étant pas meilleures sur l’île du sud, on fait le choix de remonter prendre le ferry à Picton un jour plus tôt pour passer plus de temps sur l’île du nord. Sur la route, Nelson est une ville de bord de mer très agréable, peut-être aussi parce qu’en ayant remonté la côte, le soleil fait de nouveau son apparition de temps en temps. Le Bug BackPacker est le meilleur Backpack qu’on aura fait du séjour, et il y a tous les ustensiles nécessaires dans la cuisine.

Tip's : prendre la route qui longe la côte pour Picton, il y a des petites balades et on a un joli aperçu des Marlborough Sounds, ces avancées de montagnes dans la mer.

Jour 13 :

L’arrivée à Wellington avec le ferry offre une vue panoramique sur la ville avant de débarquer. On restera dans la capitale juste la journée, le temps de se balader dans le centre, sur le port et de faire un tour au Te Papa Museum. On peut y voir des kiwis (empaillés..), une salle hyper intéressante sur toute la formation de la Nouvelle-Zélande et l’activité volcanique et sismique, et même un calamar géant ! Je ne suis pas fan des musées en général, mais celui-ci vaut le détour ! Après 2h de visite et une pizza Domino's, cap vers le nord.

On passe la nuit sur la route au Carterton holiday park, pratique pour sortir de la capitale et avancer un peu sur l'itinéraire.

Jour 14 :

De gros orages sont annoncés sur la côte ouest, on fait donc toujours en fonction de la météo : direction Napier. Il existe une balade dans les environs, Cape Kidnapper (réputé pour des vols sur les voitures de touristes garées) mais fermée au moment où nous y étions à cause d’un éboulement. L’architecture de Napier est sympa, dans le style Art deco suite à sa reconstruction après un séisme qui détruisit une grande partie de la ville en 1931. Un petit Starbuck le temps d’une averse et c’est là-bas que l’on retrouvera le soleil pour les 5 derniers jours de notre voyage.

Tip's : se rendre sur les hauteurs de la ville : il y a une vue imprenable sur tout le littoral depuis Clyde rd.

Direction Taupo le soir où l’on passe la nuit au BOB’s hostel : un backpack pas cher quasiment juste en face le lac, top.

Jour 15 :

Le lendemain, on se lève tôt pour aller visiter le parc géothermique de Wai-O-Tapu. Ça sent le soufre à plein nez, comme en Islande. Le geyser pète à 10h15 : on est finalement un peu déçu en apprenant que le geyser est déclenché, et même si c’est cool de voir un geyser, il reste moins impressionnant que Strokkur en Islande. Les gens sont un peu les uns sur les autres aussi, ce qui gâche un peu le spectacle. Le parc quant à lui vaut le détour. L’après-midi, on continue la journée géothermie avec Rotorua et une balade dans Red Wood forest. On finit en beauté en se faisant plaisir au Polynesian Spa de Rotorua : des sources chaudes naturelles au bord du lac en contemplant la pleine lune, le pied ! Puis nuit en tente au Rotorua holiday park, il offre une piscine alimentée par une source chaude naturelle.

Jour 16 :


Il nous reste 3 jours avant le départ et on ne veut pas manquer LA rando de NZ, le Tongariro Alpine Crossing. Seule la journée du surlendemain peut nous le permettre niveau météo, on a donc pas le choix sur l’itinéraire : on fera les Blue Springs et Waitomo Cave aujourd’hui avant de se rapprocher le plus près du départ de la rando le soir. Visiter les blue springs est relaxant et se fait rapidement si l’on vient du bon côté (depuis Leslie rd). Les Waitomo cave sont immanquables : on y visite une grotte à l’acoustique incroyable et l’on finit en barque sous un ciel de vers luisants, les « glowworms ». Les photos y sont interdites car les flashs perturberaient les vers qui n'émettraient plus de lueur, il faut donc y aller pour les voir et la guide est géniale (elle est une descendante de celui qui a découvert la grotte). On passe la nuit au Slalom lodge à Raurimu, à 20 mns du départ. L’endroit est vieillot mais le chauffage et le poêle à bois font du bien par 5° dehors. L'essentiel est de passer une bonne nuit avant la journée sport du lendemain.

Jour 17 :

Réveil 5h40 pour le Tongariro Alpine Crossing : une rando d’une journée pour laquelle il faut se renseigner un peu avant car ce n’est pas une boucle. Il faut garer la voiture à l’arrivée et revenir au point de départ avec une navette. On avait pu s’organiser avec trois autres voyageurs rencontrés à l’auberge le soir et avec qui on a fait la traversée. La randonnée de 19 kms n’est pas très difficile et est magnifique : on y voit un cratère de volcan, une vue à couper le souffle sur Taupo et son lac et trois petits lacs d’un bleu émeraude magnifiques. Le seul bémol : il s’agissait de la seule journée de beau temps sur Tongariro de la semaine et tout le monde avait choisi ce jour, c’était un peu bondé. Mais même dans ces conditions, c’est un incontournable.


Je laisse les images parler :






















Jour 18 à 20 :

On profite des deux derniers jours pour se reposer un peu et faire un tour au Coromandel. On aura pas le temps de faire Hobbiton mais le Visitor centre de Matamata est à l’effigie d’une maison de Hobbit. On choisit de passer la nuit au Hot Water beach holiday park, depuis lequel on peut rejoindre la plage à pieds. Il faut par contre penser à faire ses provisions avant car il n’y a rien d’autre là-bas, mais la plage est une attraction que l’on ne retrouvera pas facilement ailleurs. C’est rigolo de voir les gens creuser 20 cms dans le sable pour se faire un trou d’eau naturellement chaude (voire très chaude !). Un peu plus loin, Cathedral Cove est un must-seen. Outre la formation rocheuse, la plage est très agréable et on y aurait bien passé tout l’après-midi si on avait eu plus de temps.
























Pour résumer, 3 semaines en Nouvelle Zelande et visiter les deux îles, c’est faisable mais c’est un peu la course. Ça ne permet pas de s’attarder 2 jours sur un spot qu’on aime (lake Tekapo, Queenstown…) mais on peut visiter la plupart des sites d’intérêts quand même. On ne regrette pas le choix voiture + tente au printemps/début été : ça permet de faire des économies (15$/jour contre minimum 70$/jour pour le plus petit van) tout en étant libre. A savoir que les vans paient aussi leurs emplacements pour dormir dans la plupart des endroits, mais c’est vrai que ça donne terriblement envie quand on voit les voyageurs dans leur lit face au lac en train de bouquiner quand il pleut dehors. Réserver des campings, backpack ou hostels se fait très bien au jour le jour à cette saison en tout cas. Il faut préparer en amont l’itinéraire en fonction du temps : c’est un grand pays, puis l’adapter chaque jour en fonction de la météo.

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