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Le Maroc

  • Photo du rédacteur: Canon 6D Mk II
    Canon 6D Mk II
  • 12 mai 2024
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 sept.

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Ayant déjà visité deux fois le Maroc mais il y a bien longtemps, on décide ce printemps d'aller voir le soleil après un hiver bien gris. Direction la vibrante Marrakech pour cette première étape d'un road trip qui nous amènera jusque dans le far-Est du pays. Nous y passerons trois nuits avant de prendre la voiture pour la destination finale, les dunes de Merzouga. J'avais déjà eu la chance de les rencontrer en 2017 pendant le 4L Trophy, mais l'instant était trop rapide et le souvenir est maintenant trop lointain.


Il y a plein de choses à voir à Marrakech. La ville fourmille 24h/24, elle vibre et vit comme une fête permanente. Notre riad se situe à quelques mètres de la bruyante place Jemaa El Fna, mais une fois dedans : plus aucun bruit, loin de la chaleur et des fumées des stands de grillades. Ces logements sont bien conçus et le rooftop où l'on prend le petit déjeuner plein de crêpes aux milles trous, de msemmen, huile d'argan et thé nous offre une vue à 360° sur l'Atlas au loin.


Sur la place, les vendeurs de jus de fruits sont toujours là, leur jus d'orange est excellent. Les grillades, les concerts et les démonstrations de serpents à sonnettes n'arrivent qu'en fin d'après-midi jusque dans la nuit. Elle est le coeur battant de la ville où tout le monde se retrouve et profite de la fraicheur du soir après une journée à s'abriter du soleil brûlant. L'endroit parfait pour goûter un tajine sur l'un des rooftops qui donne sur la place.



Vue depuis l'un des restaurants rooftops sur la place, où le tajine est excellent
Vue depuis l'un des restaurants rooftops sur la place, où le tajine est excellent

Autour de la place, dans la Médina, on se perd dans les ruelles et les passages du souk. Tout s'enchevêtre, les bibelots, épices, maroquineries ou restaurants sont les uns sur les autres au milieu des scooters qui circulent sans problèmes. Au milieu de cette fanfare permanente, quelques pépites comme le Dar L'Hssira, le rooftop du Café de France ou le jus du Café Argana.


Au sud de la place, en déambulant dans les rues de la ville, on pourra visiter les tombeaux Saadiens. Un petit complexe de plusieurs tombeaux tous décorés des faiences typiques et un peu arboré. Le jardin Majorelle et son bleu caractéristique est à voir absolument. Un îlot de fraicheur au milieu de la ville. Le palais de la Bahia, actuelle propriété du roi du Maroc, est un concentré de ce qui se fait de mieux en architecture marocaine. Enfin, visiter la Medersa Ben Youssef, dans l'ancienne Médina, nous plonge dans un autre trésor d'architecture de l'époque. Cette école coranique nous montre tout, des chambres d'étudiants aux plus belles cours intérieurs.


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Après trois jours sur place, direction l'Est du pays donc ! Trouver un loueur digne de confiance est assez casse-tête. Après avoir épluché plusieurs sites et forums, Medloc a beaucoup de bons avis et on ne les regrettera pas. Ils sont arrangeants, nous déposent la voiture au niveau de la place près de notre riad, et nous n'aurons aucune mauvaise surprise. Nous prenons la route de l'Atlas et quittons la ville pour, déjà, le désert de rocs. Les montagnes grossissent d'autant que la température diminue au fur et à mesure que l'on s'approche. Il y a très peu d'habitations et quelques paysans qui travaillent dehors, au soleil. Certains cherchent à arrêter les voitures pour leur vendre des pierres de quartz qui semblent être artificiellement colorées.


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En passant le col en redescendant de la montagne, on retrouve vite la chaleur du désert. Juste avant Ouarzazate, une pause pique-nique à l'Oasis de Fint nous permet de nous rafraichir en compagnie d'un petit chien curieux et gourmand. Des rabateurs nous accueillent dès le parking ; la technique est rôdée et toujours la même. En engageant la discussion, ils nous suivent en marchant et après 15 mns nous expliquent qu'ils sont guides, mais nous ne nous attardons pas ici car la route est longue.


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De retour de ce crochet, on passe par la ville de Ouarzazate, le Hollywood marocain où se trouvent les studios et ont permis à de nombreux films d'être tournés comme Gladiator, Game of Thrones, ou Astérix et Obélix par exemple. Plus loin, la première kasbbah de notre périple, la Kasbbah Amridil se dessine dans le désert. Ces petits chateaux ou citadelles sont d'anciens joyaux fortifiés disséminés dans le pays. Il est possible de les visiter ou même parfois d'y dormir. C'est dans l'une d'elles, la Kasbbah Roseville que l'on passera notre première nuit.



Située non loin de Skoura, dans la vallée des Roses, cette kasbbah sera un coup de coeur du voyage. On y est seuls avec un couple de norvégiens, et le propriétaire étant absent, la personne qui s'occupe de nous est un condensé de gentillesse. Ce sera d'ailleurs un point commun à la plupart des marocains, ils savent accueillir et toujours avec le sourire ! Les chambres sont spacieuses et propres, la piscine pour nous seuls rafraichit et le rooftop ici aussi donne une vue à 360° sur l'Atlas (mais l'autre côté !), la palmeraie et le désert. On y mangera le meilleur couscous de tout le voyage. Le soir même, un défilé a lieu à côté pour la fête des roses et les habitants s'adaptent : ici, l'on vend des petits bouquets ou bijoux confectionnés avec des roses le long de la route.


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Sur la route, les paysages toujours arides changent, au gré des vallées et des montagnes. Parfois, des oasis de verdures émergent ou des citadelles affleurent au-dessus des villages. La terre est rouge, orange ou noire et contraste avec les palmeraies d'un vert éclatant. Au milieu d'un champs de roches, une station service apparait. Un vortex soulève le sable et le ramène sur la route, entre deux mini tempêtes de sables. On se demande comment les moutons que l'on croise survivent ici où même les lacs que l'on voit sur Google maps sont complètement secs.



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Dans la vallée du Dadès, on surprend des enfants qui jouent dans la rivière. Les boutiques d'eau de Rose fleurissent les villages et comme c'est la saison, l'odeur des pétales récoltées imprègne les rues. Lorsque l'on se gare pour prendre une pause ou admirer la vue, les habitants nous demandent de l'eau ou cherchent tout de suite à nous vendre ce qu'ils ont : un pliage de feuilles en dromadaire, un cheche ou tout ce qui peut être confectionné ou trouvé dans la région. On rencontre ainsi deux frères et leur grand sourire, qui faute de ne pas avoir réussi à nous vendre leurs habits, nous auront convaincu d'aller manger dans le restaurant de leur famille juste à côté. Plus qu'un restaurant, c'est surtout la maison familiale et le patriarche allume donc le barbecue dès qu'il nous voit approcher avec eux. Au menu : des brochettes de viande et couscous. Installés sur les hauteurs, on surplombe la vallée avant de retourner sur la route pour s'engouffrer dans les gorges de Toudgha.


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Après plusieurs heures de route vers le sud, toute trace de verdure s'efface. Nous sommes en plein Mad Max, au milieu des rocs et des cailloux, mais ce n'est qu'à la fin du chemin que les dunes et le sable font leur apparition. A perte de vue cette fois, à mesure que l'on s'approche, le désert, le vrai, grossit devant nous. Sur la carte, les dunes de Merzouga sont une infime partie du Sahara, perdues à la frontière algérienne. Face à nous, elles sont une étendue infinie de collines de sables comme on les voit dans les cartes postales.


Tout autour du site, des hôtels plus ou moins étoilés les côtoient. Les pieds dans la sable, il est possible d'y dormir après s'être rafraichis dans la piscine en s'endormant face aux dunes. Etonnant quand les propriétaires des lieux nous indiquent ne pas avoir eu de pluie depuis plus de 10 ans. Les nappes s'amenuisent mais ils doivent leur survie au tourisme, alors comment faire ? D'autres expériences existent en tente, à l'époque dans le désert, mais dorénavant déménagées derrière les dunes suite à des dégradations et à la volonté du pays de les préserver. Pour rejoindre ces bivouacs, le mieux est de s'y rendre en dromadaires, en 2h de trajet. Des virées en quads existent aussi, toutes les expériences possibles pour ravir les touristes.

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A notre arrivée sur les lieux, nous sommes accueillis par un petit chien qui sera notre compagnon pour le reste de la journée. Il nous apprivoise et ne nous quitte plus, nous montre le chemin en nous mordillant les chevilles. Le personnel de l'hôtel nous offre le thé, comme la coutume le veut partout où nous serons allés. La chambre est spartiate, mais on fait avec les moyens du bord. Il n'y a rien à des kilomètres à la ronde et c'est déjà un exploit d'avoir un toit et de l'eau ici.


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Pendant ces trois jours, on profitera donc de la piscine, d'une virée en dromadaires, et nous escaladerons la plus haute colline de Merzouga. Au campement, il est possible de surfer sur les dunes sur un snowboard récupéré d'on ne sait où. Le diner et le petit-déjeuner sont compris et exquis, et les touaregs mettent l'ambiance le soir en chantant et en dansant autour du feu sous les étoiles qui s'illuminent comme dans de rares lieux sur Terre.




Après en avoir pris plein les yeux, il faut reprendre la route dans l'autre sens jusqu'à Marrakech : 9h de route quand même ! Un seul stop prévu, dans la région de Skoura. La kasbbah Ait Ben Hadda nous accueille pour notre dernière nuit dans la "campagne" marocaine, aussi belle qu'accueillante. On en profite pour se balader dans la palmeraie et prendré un thé sur la terrasse d'un petit hôtel familial sur les hauteurs de la palmeraie. Le soir, la végétation apporte une fraicheur bienvenue dans cet univers de roches au soleil. Encore un couscous, une baignade dans la piscine, et nous visitons le Ksar Ait Ben Haddou avant de retrouver la vibrante Marrakech.


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Sous une chaleur accablante, nous visitons cette véritable citadelle fortifiée de plusieurs ensembles de constructions sahariennes. Les touristes affluent, certains habitants soulèvent des briques et montent des murs sous plus de 40°C sans ombre et la rivière est totalement asséchée. L'endroit est complètement dépaysant et pour ne rien arranger, a subi il y a quelques années un fort tremblement de terre qui a détruit plusieurs constructions. Ici, nous sommes transportés dans Games of thrones, aux côtés de la Khaleesi délivrant les esclaves.


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